ActualitéTopics

Le séisme d’Al Haouz – Maroc

Victime ou pas, ce séisme n'est pas une fatalité.

Tremblement de Terre au Maroc
Ecouter l’audio


Nul doute ! Ce phénomène que la sismologie se donne d’étudier n’est guerre nouveau dans l’histoire du royaume.


C’est dans la nuit du 08 (à 23h) au 09 Septembre 2023 que des tremblements de terre ont été ressentis à l’épicentre d’Al Haouz située au sein de la région Marrakech – Safi et étendus vers des villes comme Agadir, Rabat, Safi, Essaouira, Salé etc.

D’après les médias on compterait actuellement environ 2 012 morts et 2 059 blessés, les chiffres étant toujours en croissance. Ce séisme de magnitude 6.8° sur l’échelle de richter a également provoqué de lourds dégâts matériels notamment les altérations de certains bâtiments et par ailleurs, a su donc semer la panique dans plusieurs villes du pays provoquant des agglomérations nocturnes sur les rues…

Les bilans géologiques du pays rapportent qu’il s’agirait là du plus grand séisme qu’ait connu le pays, de par sa magnitude sur échelle de richter puisque par le passé, il y en a eu un autre de magnitude 5,7 sur l’échelle de richter qui avait touché essentiellement la ville d’Agadir (le 29 Février 1960) mais par contre avait causé plus de pertes des vies humaines… environ 12 000 personnes.

Que pouvons-nous comprendre du séisme ?

Le Larousse nous dit qu’il s’agit d’un Mouvement brusque ou secousse de l’écorce terrestre, produite à une certaine profondeur, à partir d’un épicentre.
Cela peut être compris de façon très simple car notre terre est formée de plusieurs couches superposées les unes sur les autres entourant le noyau terrestre. L’écorce terrestre c’est-à-dire la couche solide ou la masse de terre sur laquelle nous nous tenons se compose des compartiments ou segments dits plaques tectoniques et repose sur une autre couche terrestre dite « asthénosphère » ; celle-ci tendant à être visqueuse, voire liquide suite à la fusion des roches due à la chaleur interne de la terre.

Cette fusion crée un mouvement de convection c’est-à-dire que la roche chauffée remonte en surface tandis que celle refroidie replonge en profondeur… entraînant ainsi le déplacement des plaques tectoniques de la croûte (ou écorce) terrestre.

Il peut donc arriver que deux plaques se rencontrent en se heurtant, ce qui peut occasionner soit : un glissement de l’une sur l’autre créant ainsi une faille sismique soit une fusion suite à élasticité des roches en accumulant ainsi de l’énergie. L’énergie de ce glissement est brusquement relâchée au bout d’un moment suite à la rupture des plaques et crée des ondes de choc ou vibrations depuis l’intérieur de la terre (le foyer sismique) qui arrivent jusqu’en surface verticalement en un point (épicentre sismique) et se propagent ensuite ailleurs : on parle alors là de séisme et celui-ci dure en général moins d’une minute mais peut par contre s’avérer très fatal.

La terre étant en perpétuel mouvement, de nombreux de séismes se produisent par jour mais ils ne se font toujours pas sentir par les humains. Leur puissance est mesurée par le sismographe et illustrée par rapport à une échelle allant de 1 jusqu’à 9 dite échelle de Richter.
Il est à noter que les séismes les plus puissants ne sont toujours pas les plus dévastateurs car l’intensité du séisme dépend de l’ampleur des dégâts constatés en contraste avec plusieurs facteurs tels que : la localisation (cas des séismes marins provoquant de grandes vagues dites tsunami), la durée, la densité de la zone touchée (plus la zone est peuplée, plus il y a des victimes) ou encore la résistance des infrastructures.


Cela peut s’illustrer en citant le plus puissant séisme, enregistré au Chili notamment celui du 11 mai 1960 d’une magnitude de 9,5 avec des pertes humaines estimées entre 3000 et 6000. Quant au plus dévastateur des séismes, nous citons celui du 23 janvier 1956 en Chine dit aussi tremblement de terre de Jiajing de magnitude 8 mais ayant causé environ 830 000 victimes.
Il est à signaler que la plupart des séismes sont localisés dans des zones interplaques, zones où deux plaques se rencontrent avec présence des failles. Étant situé sur une zone interplaque, le Maroc est donc susceptible de connaître un phénomène sismique non pas avec une moindre fréquence car il existe une faille identifiée nommée faille d’Agadir tel relevé ci-haut. Compte tenu du précédent séisme qui eut lieu en 1960 et celle de Septembre 2023, la période intersismique s’évalue donc à soixante-trois ans.

Statistiques du Séisme du 08 au 09 Septembre 2023

Tiré de Le Desk

Épicentre : Al Haouz

Date : 08 au 09 Septembre 2023

Heure : 23h

Les Statistiques du 10 Septembre 2023, 24h après le séisme évaluent les pertes humaines à environ 2 012 morts et 2 059 blessés (les chiffres étant toujours actualisés)

Par ailleurs, concernant les membres de notre Communauté @uescomcommunity, après sondage et collecte d’informations auprès des sections régionales au travers le Royaume, le bilan suivant est ainsi retenu :

« Excepté une affection psychologique compte tenu de l’approche de la rentrée académique, ainsi qu’une atteinte mineure d’un étudiant résidant à Marrakech au vu des enjeux de la catastrophe, aucune perte humaine n’a été enregistrée ni dommage matériel majeur. »

Les précautions à prendre en cas de séisme

De Ambafrance.org

Conclusion

Étant profondément attristé par la survenue non préméditée de cet incident, la Communauté présente tous ses sentiments de solidarité envers toutes les familles et personnes victimes de ce fléau et est prête à prêter main forte à l’ensemble des Communautés marocaines afin de surmonter ensemble cette épreuve.

Gardons la tête haute. Victime ou pas, ce séisme n’est pas une fatalité.

Axel Dianduakila Dianonga, Rédacteur (Etudiant à la Faculté des Sciences d’Oujda)
Written by
UescomCommunity

Au coeur de l'Ouest Maghrébin, une Communauté se forge pour faire valoir ses couleurs. #UescomCommunity

Leave a comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *